L'Univers de Gor

Le monde de Gor est un melting-pot de plein de cultures mais ce qui suit est surtout en premier lieu une généralité.

Gor est la planète jumelle de la Terre, sa sœur secrète que Tarl Cabot appelle l’Antichon, l’anti-Terre. C’est par ce qu’on appelle les voyages d’acquisition que des terriens sont enlevées de Terre pour être propulsé sur Gor. Ces personnes originaires de la Terre sont appelées Barbares et ils ont gagné un aller simple pour Gor car il n’y a pas de retour possible. C’est généralement des femmes qui sont enlevées pour en faire des esclaves car pour les goréens, elles sont les femmes d’hommes inférieurs qui se sont montrés incapables de les protéger, en conséquence, elles sont esclaves par nature.

Gor est un monde brut, dur et basé sur la domination de l’homme. C’est généralement la loi du plus fort qui prime sur Gor. Pour vous faire une idée, c’est un peu comme Conan mais sans magie et avec l’esclavage à la place. Gor est un univers où les choses sont très cloisonnées, c’est un monde très codifié et hiérarchisé. Ce n'est pas un univers chevaleresque et s'il y a une "princesse" à sauver c'est pour en faire une esclave. C’est Conan le barbare, pas Lancelot du Lac goréen.

C’est un monde stéréotypé au possible et ne permettant que rarement l'exception car très conservateur quant à ses idéaux, sa mentalité, sa vision des choses. Ce pendant c’est aussi un monde riches en cultures et composé de divers peuples.

Gor est contrôlé par les Prêtres-Rois qui jouissent d’un statut divin. La quasi-totalité des habitants de Gor croit qu’ils sont immortels. Tous les goréens savent que les Prêtres-Rois existent mais ils n’ont aucunes idées de ce à quoi ils ressemblent. Les Prêtres-Rois ne quittent pas le nid, leur demeure dans les Monts Sardar, une immensité sauvage où nul homme ne pénètre. Un lieu sacré, dans l’esprit de la plupart des goréens qui est tabou et périlleux dont personne n’est jamais revenu.

Les ennemis jurés des Prêtre-rois pour la domination de Gor sont les Kurii (Kur au singulier) aussi appelés les Autres. Contrairement aux Prêtres-Rois, la majorité des Kurii vivent dans l'espace sur des vaisseaux. On ne sait pas grand-chose d’eux, c'est une espèce animale s'approchant grandement du loup-garou avec une excellente vision nocturne. Il existe différentes races de Kurii souvent différenciés par la couleur de leur fourrure. Les kurii sont sanguinaires et l'odeur du sang les rend fous, ils se nourrissent de chair humaine et apprécient particulièrement la chair des femmes. Ils pratiquent eux-aussi les voyages d'acquisition pour servir leur dessein contre les Prêtres-Rois.

Les Prêtres-Rois limitent la technologie sur Gor, les armes sont contrôlées à un point tel que les instruments de guerre les plus puissants sont les arbalètes et la lance. Gor est un monde est un monde où l'on retrouve des concepts aussi bien antique que médiévaux, il n’y a aucun transport mécanique comme la voiture, pas de Ferrari, ni matériel de communications, la télévision, le téléphone n’existent pas. Cependant, la boussole indiquant les Monts Sardar (et non le Nord) et sextant existent et en matière d’éclairage et de médecine, les goréens sont relativement avancés. L’électricité existe mais pas comme nous la connaissons, elle existe sous forme de batterie à l’image de l’aiguillon ou des lumières autoalimentées. Niveau médecine, les médecins goréens ont réussi à grandement limiter voir stopper le vieillissement en trouvant un sérum, le sérum de stabilisation. Attention, ce n’est pas le remède magique qui soigne toutes les maladies, il stoppe juste le processus de vieillissement.

L’homme Goréen est fort et robuste. La pesanteur moindre de Gor permet des mouvements beaucoup plus important que sur Terre ce qui rend les hommes de Gor beaucoup plus impressionnant. C’est un homme vigoureux, moralement ou/et physiquement, en particulier caractérisé par sa puissance sexuelle. Et même s’il est maniéré, cultivé ou encore raffiné, il reste un homme qu’on n’a pas envie de venir gratouiller derrière l’oreille.

La femme libre n’a de libre que de titre et l’est par la volonté de l’homme, ce pendant une femme libre respectable ne se fera pas agressée sans raison si elle est irréprochable. Elle sera respectée mais l’homme lui préfèrera l’esclave. Elle refoule sa féminité, se cache derrière un masque inexpressif. Elle peut aussi bien être austère, réservée, frigide ou encore introvertie. Les femmes libres portent un voile masquant leur visage et les robes traditionnelles de dissimulation. Et même si dans certaines régions, elles ne portent pas de voile, elles recouvrent la quasi-totalité de leur peau et ne s’exposent pas leur corps. Cela peut aller de la simple robe de paysanne aux riches robes et dix voiles de dissimulation. Contrairement aux hommes qui portent haut les couleurs de leurs castes, les femmes aiment varier les couleurs et suivre les modes, surtout celles d’Ar, la plus grande cité de Gor.

L’homme goréen est intransigeant sur ce qu’il veut et luttera pour obtenir ce qu’il désire sans concession, et ce qu’il convoite le plus, c’est la femme. Mais, il y a deux choses qui sont aux yeux des goréens très importante : sa pierre de foyer et sa Caste. (Le système de caste et le principe de pierre de foyer n’est pas présent dans toutes les cultures mais les fondements restent similaires)

La Pierre de Foyer est un symbole représentant la demeure d’un goréen. Chaque goréen a une pierre de foyer. Un citoyen fait de la Pierre de Foyer de sa Cité la sienne.
Un goreen qui perd sa pierre de foyer devient un banni, cela ne signifie que pour autant qu’il perde sa caste. Cependant, ils ne sont pas vraiment les bienvenus dans les cités et sont plutôt mal vu.
Toutes les cultures présentent dans l'univers de Gor ne possèdent pas forcement cette notion de Pierre de Foyer. Ainsi dans le Torvaldsland, c'est le Hall (ou la Grande Salle) qui fait office de Pierre de Foyer pour un homme du nord ou son navire, pour le peuple des chariots, ce sera leur chariot, pour les nomades du désert du Tahari, se sera leur puit...

La Caste pour un goréen est fondamentale, avoir une Caste, c’est honorifique et glorieux, perdre sa Caste est un déshonneur.
Chaque Caste a ses Codes et ses couleurs qui doivent être honorés par les membres de la Caste. Si un membre ne les respecte pas, il se déshonore et perd sa Caste.
La structure de Caste est relativement immobile mais pas figée et à l’intérieur même d’une Caste, il y a des divisions et des grades. Les Castes sont hiérarchisées et si l’on doit changer de caste, on ne peut que s’élever.
Un enfant aura la Caste de son père. S’il montre, pendant sa scolarité, qu’il peut s’élever au-dessus de sa caste, il lui est permis de le faire.
Une femme libre pourra prendre celle de son compagnon. Si elle choisit ainsi de sa prendre, elle ne pourra alors plus pratiquer son métier, ne portant plus ses couleurs.
En dehors du système des castes, il n’existe, pour l’esprit goréen que trois statuts : esclave, hors-la-loi et Prêtre-Roi. On peut aussi devenir un hors-la-loi par la perte de caste .Dans certain cas comme de refuser d’exercer son métier ou de changer de statut sans le consentement du Conseil des Hautes Castes on est justiciable du pal.

Sur le plan des connaissances, une distinction entre les Hautes et les Basses Castes est faite. On enseigne aux Hautes Castes ce que les gens croient en général, il s’agit de la Première Connaissance, puis ce qu’ils sont censés savoir : La vérité, la Seconde connaissance.
Les enseignements de bases ne sont guère plus que les Codes des Castes, des recueils de préceptes dont l’origine se perd dans la nuit des temps.

La majorité des Hautes Castes, ainsi que les riches familles n’appartenant pas à une Haute Caste savent lire et écrire. Les guerriers, ce pendant, ne s’intéressent pas à ce domaine d’enseignement, privilégiant le maniement des armes. Référez-vous au moyen âge pour avoir une équivalence. Lire et Ecrire était rare, ce n'est donc pas une tard car c'est le lot du commun.
Les Scribes sont, évidemment, les lettrés et les clercs de Gor.

Sur un plan religieux, il s’agit d’un domaine jalousement réservé de la Caste des Initiés ou par les hommes dans les cultures où le principe de Caste ne s'applique pas. Les Goréens vénèrent les prêtes-rois sauf dans le nord ou les hommes du Torvaldsland honorent Thor et d’autres divinités propre aux vikings. Cette religion est proscrite par la caste des Initiés.

Sur un plan général, les Goréens ont coutume de ne pas révéler facilement les noms. Pour eux, en particulier dans les Basses Castes, ils ont fréquemment un vrai nom et ce qu’on appelle le nom coutumier. Souvent, seuls les plus proches parents connaissent le vrai nom. Les Hautes Castes jugent cette superstition sans fondement et utilisent leurs propres noms le faisant suivre la plupart du temps par le nom de leur ville. Le nom de famille quant à lui, n’a pas du tout la même valeur que sur terre, voir il n’en a aucune.
Les goréens sont malgré les apparences des grands fêtards, ils vivent très souvent dehors et aiment organiser des festins pour la moindre occasion. Tout est bon à faire la fête.

Sur le plan économique, la base de la vie goréenne était le paysan libre, qui constituait peut-être la caste la plus basse mais sans aucun doute la plus fondamentale.

Il faut bien se rendre compte que c'est qu'un résumé très succinct de l'univers de Gor (Une trentaine de livres en tout, les 16 premiers ayant été traduits en français).

Gor étant un melting-pot de plein de cultures, c'est un univers très riches. Mais dans une idée générale, le Gor méridional s'est à mon avis surtout d'inspiration gréco-romaine avec une pointe arabisante pour les maisons en cylindre.

Pour les autres sociétés goréennes, on peut dire que pour le Torvaldsland, John Norman c'est inspiré des Vikings ; pour le peuple des chariots, des Mongols ; pour les peuples du désert du Tahari, des nomades de l’orient ; pour les "red hunters", des Inuits ; pour les jungles de Schendi, de l'Amazonie ; pour les "red savages", des Amérindiens... Il s’agit là d’inspiration et non d’une reproduction fidèle de ses cultures.

(by Lanah Moore)