Les navires du Nord sont aussi appellé le serpent comme on les nomme parfois
Le bordage à clins, contrairement au bordage à franc bord du sud, avec ses planches encastrées, a tendance à être moins étanche, mais est beaucoup plus résistant dans les mers fortes du nord .la construction à clins donne au navire une souplesse presque élastique en cas de grosse mer ; la coque peu plier considérablement sans gauchir. Le pont du navire n’est pas fixe, de sorte qu'il est possible de le retirer pour augmenter l'espace réservé à la cargaison. Le navire, naturellement, est ouvert. Pour protéger les marchandises et les hommes de la pluie ou du soleil, on tend parfois un grand rectangle de cuir de Bosk, tendu entre les plats bords pour récupérer l'eau de pluie.
Une autre particularité des navires du nord est qu'ils ont en réalité une proue à chaque extrémité. Cela permet de les mettre au sec sur des rouleaux plus aisément. On peut les faire accoster dans l’une ou l’autre des positions ce qui n’est pas négligeable dans les eaux agitées et parsemées de rochers du nord. En outre cela permet aux rameurs en changeant de position sur les bancs de faire changer le navire de direction. Cela rend l'embarcation extrêmement maniable. Il est presque impossible d’éperonner les navires du nord.
En général, on vide les navires une fois par jour, même si cela n’est pas nécessaire. On estime qu'il est dangereux de prendre la mer dans un navire qu'il est nécessaire de vider 3 fois en 2 jours.
Les navires Torvaldslandais sont rapides. En une journée de 20ahns et avec un bon vent, ils peuvent parcourir entre 200 et 250 pasangs.
Quelques citations / Les Marauderus de Gor
* Les Navires *
Et à son mât, rond en bois peint, était suspendu un bouclier blanc. Ses hommes ramaient lentement, chantant un hymne funèbre. La tête de tarn de la proue du navire avait été basculée en arrière, sur ses charnières de bois. Parfois, sur les galères légères, elles sont ainsi articulées, afin que leur poids ne déséquilibre pas la proue en cas de grosse mer; toutefois, elle est toujours sur la proue au port, et lorsque le navire entre dans une crique ou remonte un fleuve dans l’intention d’attaquer; en cas de mer calme, bien entendu, il n’est pas dangereux de laisser la tête de tarn surmonter la proue. Le fait que la tête soit basculée en arrière, lorsque le navire pénétra dans la crique, indiquait clairement, tout comme le bouclier blanc, qu’il venait en paix.
Le navire était beau, lisse et aux lignes fines. C’était un navire à vingt bancs, mais cette structure est peut-être trompeuse. Il y avait vingt bancs de chaque côté, avec deux hommes à chaque banc. Il avait, par conséquent, quarante rames, avec deux hommes par rame.
Les rames faisaient en général six mètres de long et étaient plus étroites que les rames du Sud, de sorte que le mouvement de la pelle pouvait être plus rapide que celui des rames du Sud, plus larges; et, avec deux hommes par rame, compte tenu de la légèreté du navire, cela permettait d’aller très vite. Comme sur les galères du Sud, le rapport du maître-bau à la quille était calculé en fonction de la vitesse, étant généralement de un à huit. Le navire, ou serpent comme on les appelle parfois, faisait approximativement quatre-vingts pieds goréens de long, avec un maître-bau d’une dizaine de pieds goréens. Son navire, comme presque tous les navires du Nord, n’avait pas de cale de nage et les rameurs étaient assis à l’intérieur même de la coque, tournés, naturellement, vers l’arrière. je remarquai que les ouvertures pouvaient être fermées lorsque l’embarcation était propulsée à la voile. La voile était complètement différente de celle des navires du Sud, étant approximativement carrée, bien que légèrement plus large en bas qu’en haut. Le mât, comme celui des navires du Sud, pouvait être abaissé. Il se logeait dans deux blocs de bois et était coincé dans le bloc supérieur au moyen d’une lourde pièce de bois, en forme de coin, enfoncée à coups de masse. Les navires du Nord ont une seule voile, contrairement aux navires du Sud, qui en ont plusieurs, toutes latines, qu’il faut retirer et changer. C’est une voile convenant à tous les temps, suspendue à un espar de bois souple. On peut augmenter ou diminuer la surface de toile au moyen de cordes. Sur les côtés des espars latéraux permettent d’utiliser une voile plus large que le navire lui-même. À mon avis, un tel navire ne pouvait naviguer aussi près du vent qu’une embarcation à gréement latin mais la possibilité d’augmenter ou de diminuer la surface de toile en quelques instants n’était pas dénuée d’intérêt. La voile était à rayures rouges et blanches. Le navire, comme presque tous les navires goréens, était bordé à clins, étant constitué de planches superposées à la manière des ardoises sur un toit, la structure étant à l’intérieur. Des cordes imbibées de goudron et du goudron assuraient l’étanchéité entre les planches. L’extérieur des planches était également enduit d’une couche de goudron peint, afin de protéger le bois de la mer et de l’attaque des vers. Le goudron était peint en rouge et noir, en lignes irrégulières. Le navire, de nuit, le mât baissé, la coque portant de tels motifs remontant le fleuve parmi les ombres, était extrêmement difficile à repérer. C’était un navire de pillards.
La nuit, les hommes dorment sur le pont, dans des sacs étanches, en peau de sleens des mers; dans ces sacs, ils mettent également leurs effets personnels, le glissant généralement sous leur banc. Dans certains navires de ce type, les hommes ne sont pas assis sur des bancs, mais sur de gros coffres individuels, fermés à clé, qui leur servent de bancs. Quand le navire fut amarré au port, les boucliers des hommes furent suspendus sur ses francs; c’était un indice supplémentaire de ses intentions pacifiques. Les boucliers étaient ronds, en bois, diversement peints, parfois renforcés par des bandes métalliques, parfois avec du cuir ou des plaques de bronze. En cas de bataille naturellement, ces boucliers ne seraient pas suspendus sur les flancs du navire; ils boucheraient les orifices destinés aux rames; même si les rames n’étaient pas utilisées, ils seraient à l’intérieur, à portée de main; pourquoi les marins s’exposeraient-ils à recevoir un projectile pour récupérer un bouclier ainsi suspendu?
- N’est-il pas exceptionnel qu’un navire du Nord porte un nom de femme ? m’enquis-je.
- Non, dit-il.
Les deux ancres furent hissées. Elles ne sont pas très lourdes, puisqu’elles pèsent chacune un peu plus de vingt-cinq Pierres goréennes, c’est-à-dire une cinquantaine de kilos. Elles ne sont pas fixées au navire par des chaînes, mais par des cordes enduites de goudron.
* La vie à bord *
Ces hommes étaient sans doute les plus durs car seuls les plus puissants, les plus rapides, les plus intelligents pourraient gagner un banc dans le navire d’un capitaine, et celui qui les commandait devait être le plus puissant et le plus intelligent car, dans le cas contraire, des hommes du Torvaldsland ne lui auraient pas obéi, et cet homme était Ivar Forkbeard.
Puis Forkbeard vida lui-même le reste du pichet, jeta le récipient au pied du mât et, stupéfait, je le vis bondir sur les rames en mouvement. Les hommes chantèrent. Puis Forkbeard, pour le plus grand plaisir des spectateurs massés sur la rive, qui l’acclamèrent, tandis que le serpent se dirigeait lentement vers le quai, s’adonna joyeusement à la Danse des Rames des rameurs du Torvaldsland. Ce n’était pas véritablement une danse, bien entendu, mais un exploit athlétique de première grandeur exigeant un coup d’œil exceptionnel, un sens de l’équilibre extraordinaire et une coordination incroyable. Ivar Forkbeard, poussant des cris, sauta d’une rame à l’autre, allant ainsi de l’avant du navire à l’arrière, sur bâbord, puis bondit à nouveau sur le pont et sauta sur les rames de tribord, sautant cette fois de rame en rame de l’arrière à l’avant, puis, levant les bras, il bondit dans le navire, projeté à l’intérieur au moment où la rame se leva. Il s’immobilisa ensuite à l’avant, près de moi, couvert de sueur et souriant. Sur la grève, les spectateurs levèrent des chopes de bière vers lui. Ils l’acclamèrent. J’entendis les cris des captives.
Les topsits du verger de Forkbeard, qui peuvent pousser à cette latitude, alors que les larmas ne le peuvent pas, étaient trop verts pour qu’il soit possible d’en manger. [...] Ils sont également utilisés pour pallier les déficiences nutritionnelles, en mer, pendant les longs voyages, du fait qu’ils contiennent, je suppose, beaucoup de vitamine C. On les appelle parfois : le larma du marin. Ce sont des fruits à la peau dure qu’il n’est pas difficile de faire sécher et de stocker. À bord des serpents, on les entrepose dans de petits tonneaux généralement rassemblés, avec les légumes, sous la barque retournée.
… Les hommes du Torvaldsland ont en commun un code de signaux sonores, produits par les cornes, comprenant une quarantaine de messages. Des messages tels que : " Attaquez ", " En panne ", "Regroupement " et " Communication désirée", ont chacun leur propre combinaison de sons. Cela est réalisé plus efficacement, à mon avis, dans le Sud, au moyen de drapeaux, généralement suspendus à un filin tendu entre les taquets de la proue et le château arrière. Les drapeaux, bien entendu, sont inutilisables de nuit. De nuit, on peut utiliser les lanternes des navires, mais il n’y a aucune standardisation sur ce point, même entre les navires d’un même port. Néanmoins, il est utile de mentionner qu’il existe également des signaux reposant sur l’utilisation des boucliers, au Torvaldsland, mais ils sont limités. Deux d’entre eux, toutefois, sont universels au Torvaldsland : le bouclier rouge pour la guerre et le bouclier blanc pour la paix.
* La navigation *
Les hommes du Torvaldsland guident parfois leurs navires en fonction de la direction des vagues qui se brisent contre la proue, celles-ci subissant l’influence des vents dominants. Parfois, ils utilisent l’ombre des plats-bords sur les bancs, en estimant l’angle. Bien entendu, on utilise également le soleil et, de nuit, les étoiles permettent de s’orienter correctement, même en pleine mer.
Leur tradition leur interdit d’utiliser la boussole, contrairement à ce qui se pratique dans le Sud. La boussole goréenne indique toujours la direction des Sardar, domaine des Prêtres-Rois.
Les hommes du Torvaldsland ne l’utilisent pas. Ils n’en ont pas besoin.
Le sextan, néanmoins, dont le fonctionnement repose sur le soleil et les étoiles, ne leur est pas étranger. Toutefois, en général, on l’utilise que dans les eaux inconnues.
Les bancs de brume, les points de rendez-vous des baleines, les bancs de glace, en certaines saisons, dans leurs eaux, indiquent aux habitants du Torvaldsland où ils se trouvent; et ils utilisent ces points de repère aussi naturellement que le paysan une montagne ou le chasseur une rivière.
by Vlahdimir Yatsenko aka Raðgnar